Toute demande de mouvement transmise à un cheval passe par une action du cavalier qu'il soit au sol, monté ou encore en liberté. Cette action que nous appellerons une pression, crée un inconfort dont le cheval cherchera à se débarrasser.
La pression peut être de 4 ordres : physique, tactile, rythmique ou mentale. Les deux premières sont pratiquées en touchant le cheval d'une manière plus ou moins forte. La troisième comme son nom l'indique, touche de manière rythmée et progressive. La dernière s'exécute sans toucher l'animal, par exemple, lorsque l'on travaille en liberté. Étant à distance, donc hors de portée.
Quel que soit le type de pression exercée elle doit toujours être progressive, sous forme de crescendo. Du plus léger vers le plus ferme. Un adage résume bien ce concept : "Aussi doux que possible, aussi ferme que nécessaire."
Le secret pour que le cheval comprenne rapidement tout ce que vous lui voulez est d'enlever la pression au bon moment. C'est à dire dès que le cheval a répondu par un début de bonne réponse, voire même dans certains cas, juste par une intention. L'enlèvement de la pression au bon moment est aussi appelée le timing. Il se développe au cours du travail avec les chevaux, et tout au long de notre vie de cavalier. En gros, plus on a d'expérience, plus notre timing est précis, et mieux le cheval nous comprend. Les scientifiques (éthologues) parlent de renforcement négatif pour évoquer l'enlèvement de la pression... le cheval retrouve donc le confort à cet instant précis.
Plus vous pratiquerez les exercices avec vos chevaux, aussi bien monté qu'au sol; plus vous progresserez dans votre pratique équestre et plus vous accèderez à un statut de femmes ou d'hommes de cheval. Certes, vous ferez des erreurs de timing et de gestion de la pression. Mais il sera toujours bien plus profitable d'en faire en pratiquant. Que ne pas pratiquer de peur d'en faire...